mardi 11 juin 2013

La nuit où j'ai rencontré Batskin

Résumé des épisodes précédents : ouh la la, déjà presque quatre ans que je ne suis passé par ici !











Et oui, me voilà de retour.
Je n'avais rien publié ici depuis un temps fou, parce que, en fait, je m'etais promis de ne pas faire un blog nostalgique, avec des anecdotes et des souvenirs émus… et que, ben, y a un moment, ça a fini par tourner à ça (je vous ai épargné Tchernobyl, les attentats, Patrick Bruel, Indochine, l'Hopital Éphémère, les catas… soyez reconnaissants !)
Si j'ai réactivé le blog, c'est après avoir vu et entendu Serge Ayoub, alors connu sous le sobriquet de Batskin, pérorer à la téloche. L'épisode ci-dessus est une histoire vraie, c'est même devenu un des mythes sur lequel Ayoub a fondé son personnage, a exercé son emprise sur quelques égarés de l'époque (dont quelques potes).

Cela fait plus de dix ans, que j'avais envie de dessiner cette anecdote, et l'actualité m'a soudain décidé.

Quand il m'est arrivé de raconter cette histoire à quelques contemporains (et participants) de cette scène punk-rock, j'ai été aussitôt nimbé d'une espèce d'aura de rocker authentique, de vrai mec qui était là où ça se passait quand ça se passait (le complexe du branché).

C'est des conneries. C'est un épisode pitoyable, imbécile, et comme je le précise dans le titre du blog, je le sais quand même, j'y étais. C'est la fameuse histoire du jour où Sniff a pris une balle dans le dos.
Pour une histoire stupide. Ce soir là, un type a perdu la vie, un autre est resté paralysé, et un troisième est allé en prison… Pas de quoi se vanter. Celui qui s'en est tiré sans rien, et était occupé à pleurnicher sur une voiture, c'était Batskin.
En plus j'étais là parfaitement par hasard, et beaucoup plus préoccupé par les manœuvres de drague de mon pote que par mon intégrité rock'n'rollesque. Je suppose que si on était passé dix minutes plus tôt, nous aurions eu notre chance aussi de mourir en héros du rock

Alors quand j'entends ce gros con d'Ayoub, jouer les victimes, en prétendant que la bagarre qui a couté la vie à Clément Méric était motivée par des gens qui n'aimait pas une certaine marque de blousons, il parle en expert. Lui même était capable de vous péter la gueule à coup de batte de base ball pour la couleur de vos lacets. Ceci dit, il ne le faisait qu'en bande.
Pendant l'année qui a suivi l'épisode ci-dessus, Batskin, outre foutre la merde au PSG, a organisé une chasse au punk, ce qui m'a permis de le rencontrer plusieurs fois par la suite (dans les catas en particulier, mais c'est une autre histoire). Bien entendu nous n'avons jamais été jusqu'à nous battre.
Notre bande était plus nombreuse.